Création littéraire
Extraits
Tout le monde était sur le pont avant, un entassement fiévreux. Il y a eu un message du commandant dans les haut-parleurs, j'ai rien compris, puis un long silence. Plus personne ne bougeait, c'était comme une paralysie subite. Et là, pendant quelques secondes comme un grondement de plus en plus dense. J'ai cru que le paquebot allait exploser. Une vieille dame, très grosse et piquante au menton, m'a empoignée dans ses bras me serrant, m'embrassant et elle a crié des mots dans une langue que je ne connaissais pas. Un homme monté sur un banc a hurlé : "C'est l'Amérique!" (p. 17)
La maison et l'au-dehors se disputent le seuil, les téléphones avec mes amies dans mon lit, les lettres que maman tient à me lire, chuchotements, conciliabules, vestibules, escaliers et raccordements qui ne se font pas, traits d'union estompés, ombres profilés et inquiétantes, c'est le temps des cauchemars et des inquiétudes. (p. 30-31)
Je commence à être fière du mélange de poudreries et d'herbages dont je suis composée, de menthe et d'érable dilué, d'argile et de neige, de raisins et de glace [...] Territoire informe et fluctuant. Fragments insaisissables, oscillations, deux manières de respirer, simultanées. (p. 42)
Ne pas avoir à choisir. S'offrir un lieu où la métamorphose figure le sens même de l'oeuvre, le sens même de notre vie. (p. 58)
Entre temps et espace. Des tissages entre origines et appartenances. En marge du grand fleuve dont l'incision s'inscrit dans la terre gelée, ce fleuve qui m'a introduit, petite, au coeur du pays. Un port d'encre et de papier, sans nom. (p. 62)
Entrevues
Sur Je finirai bien par comprendre, Le fil rouge
Entrevue à Foi et turbulences, avec Mathieu Lavigne à Radio Ville-Marie
Entrevue à Foi et turbulences, avec Mathieu Lavigne à Radio Ville-Marie
Autres textes de création
Autres textes dans la section Création
Café serrés nuits blanches (finaliste prix de la création Radio-Canada - poésie)
Paysages étalonnés (à partir de Calibrated présence de Denis Farley)
Notes infinies, Estuaire, no. 66.
Post-scriptum, Brèves littéraires, 2013, no. 86.
Des mots, la nuit, Virages, printemps 2016, no. 75.
Une seconde venue au monde: 1967 sur les Îles, Artefact 2007.
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Textes critiques
Documentaire "Marcher sur la montagne", 2004, 25 minutes
Quelques comptes rendus...
Somptueuses, étonnantes dérives protéiformes, le cabinet de curiosités revu et corrigé par Aganetha Dyck et Jennifer Angus, 2009
Jeu d'esquives et de révélations: Sophie, Thomas Corriveau, 2005
Les jeux subtils d'un haut-relief: L'espace flexible, Francine Lalonde, 2005
Entre réalité et désir de mémoire: Drawing shadows: Portraits of my mother, Sophie Jodoin, 2004
Quelques comptes rendus...
Somptueuses, étonnantes dérives protéiformes, le cabinet de curiosités revu et corrigé par Aganetha Dyck et Jennifer Angus, 2009
Jeu d'esquives et de révélations: Sophie, Thomas Corriveau, 2005
Les jeux subtils d'un haut-relief: L'espace flexible, Francine Lalonde, 2005
Entre réalité et désir de mémoire: Drawing shadows: Portraits of my mother, Sophie Jodoin, 2004
Art visuel
Transit
Ces photos ont été exposées dans le réseau des Maison de la Culture, au cours des années 2000. Cette série porte sur la notion de transit et d'ancrage. Elles ont toutes été prises dans le Vieux-port de Montréal.
Double
Photos ou captures d'images vidéo des dernières années
Vains objectifs que ceux d'ordonner, de distancier. À peine croit-on fixer un temps, un espace, qu'il se fluidifie. Je finirai bien par comprendre, p. 59
Faire son trou
Dessins inspirés de l'oeuvre sculpturale de Jacques Bilodeau "Faire son trou"
Cette série de dessins floute la frontière abstraction/figuration. À première vue, on pense à des abstractions au caractère anthropomorphique. Pourtant ce sont des croquis tout à fait réalistes. Le choix du gros plan pour les mettre en scène déstabilise l’appréhension des formes, vu la perte de repères spatiaux mais il s’agit bien de « représenter » un corpus d’œuvres oscillant entre sculpture et architecture. Cette mixité, ce brouillage de catégories conventionnées correspond à mon goût de décompartimenter, de créer des liens entre une forme et une autre, traditionnellement séparées.
Ces immenses œuvres de feutre de Jacques Bilodeau étaient suspendues au plafond par des treuils motorisés. « Faire son trou » nous invitait littéralement à nous insérer, nous lover dans ces formes molles et biomorphiques dont la configuration variait selon le désir et les manipulations de celui actionnant les poulies, soit le visiteur. Je suis viscéralement attirée par le côté polymorphe de ce type d’éléments qui capte la mouvance possible, la versatilité.
Dessins sur Mylar, partiellement superposés les uns aux autres puis scannés, j'ai tenté de créer une gamme de versions possibles, un désir de déconstruire pour restructurer et de donner à voir le mouvement opéré par l’action des poulies: une tentative de représentation de la mobilité de l’objet.
On pourra apprécier le travail de Jacques Bilodeau par l’édition de ce catalogue aux Éditions du passage :
http://www.editionsdupassage.com/fr/livre/tous-nos-titres/23/jacques-bilodeau
Cette série de dessins floute la frontière abstraction/figuration. À première vue, on pense à des abstractions au caractère anthropomorphique. Pourtant ce sont des croquis tout à fait réalistes. Le choix du gros plan pour les mettre en scène déstabilise l’appréhension des formes, vu la perte de repères spatiaux mais il s’agit bien de « représenter » un corpus d’œuvres oscillant entre sculpture et architecture. Cette mixité, ce brouillage de catégories conventionnées correspond à mon goût de décompartimenter, de créer des liens entre une forme et une autre, traditionnellement séparées.
Ces immenses œuvres de feutre de Jacques Bilodeau étaient suspendues au plafond par des treuils motorisés. « Faire son trou » nous invitait littéralement à nous insérer, nous lover dans ces formes molles et biomorphiques dont la configuration variait selon le désir et les manipulations de celui actionnant les poulies, soit le visiteur. Je suis viscéralement attirée par le côté polymorphe de ce type d’éléments qui capte la mouvance possible, la versatilité.
Dessins sur Mylar, partiellement superposés les uns aux autres puis scannés, j'ai tenté de créer une gamme de versions possibles, un désir de déconstruire pour restructurer et de donner à voir le mouvement opéré par l’action des poulies: une tentative de représentation de la mobilité de l’objet.
On pourra apprécier le travail de Jacques Bilodeau par l’édition de ce catalogue aux Éditions du passage :
http://www.editionsdupassage.com/fr/livre/tous-nos-titres/23/jacques-bilodeau
Rendez-vous au Café
« Rendez-vous au Café »
C’est en partie un projet de l’Espace d’art et d’essai contemporains Occurrence qui a été déclencheur d’une pratique littéraire. Invitée à l’évènement/exposition Agendas,où on nous demandait de travailler en utilisant un agenda annuel, j’ai conçu cette sculpture. Constituée d’une colonne de tasses, elle est surplombée d’un boîtier métallique sur lequel sont gravés ces mots : « Rendez-vous au Café ». À l’intérieur de cette boîte : une masse de grains de café qui dissimule l’agenda en question. Bien des visiteurs n’ont d’ailleurs pas noté sa présence (pourquoi n’avais-je pas participé au projet?).
Dans l’agenda, une histoire est contée sous la forme d’un journal tenu tous les jours de semaine, alors que la narratrice artiste se rend dans un Café et devient le témoin d’une relation nouée en ces lieux. Au bout de quelque temps, l’histoire qui s’écrivait en calligraphie noire se décline en deux autres couleurs : bleue et verte. Le lecteur peut alors lire ces trois différents développements de l’histoire simultanément ou l’un après l’autre, choisissant de lire le fil conducteur vert, bleu, etc.
L’agenda est aussi utilisé comme cahier de croquis et s’y inscrivent les traces de la genèse même de l’agenda, mettant en scène plusieurs mises en abyme : ainsi les dessins des tasses de café bues au Café et similaires à celles de la colonne supportant l’agenda…, les taches de café sur le papier lorsque je posais la tasse sur mon agenda tout en écrivant…Des photos sont de même intégrées au cahier : on m’y voit dans l’action de l’écrire, on regarde par les fenêtres du Café…
Dans mes installations/performances antérieures, j’avais utilisé le texte mis en scène mais ici l’écriture figure la pierre d’angle d’une pratique multidisciplinaire.
C’est en partie un projet de l’Espace d’art et d’essai contemporains Occurrence qui a été déclencheur d’une pratique littéraire. Invitée à l’évènement/exposition Agendas,où on nous demandait de travailler en utilisant un agenda annuel, j’ai conçu cette sculpture. Constituée d’une colonne de tasses, elle est surplombée d’un boîtier métallique sur lequel sont gravés ces mots : « Rendez-vous au Café ». À l’intérieur de cette boîte : une masse de grains de café qui dissimule l’agenda en question. Bien des visiteurs n’ont d’ailleurs pas noté sa présence (pourquoi n’avais-je pas participé au projet?).
Dans l’agenda, une histoire est contée sous la forme d’un journal tenu tous les jours de semaine, alors que la narratrice artiste se rend dans un Café et devient le témoin d’une relation nouée en ces lieux. Au bout de quelque temps, l’histoire qui s’écrivait en calligraphie noire se décline en deux autres couleurs : bleue et verte. Le lecteur peut alors lire ces trois différents développements de l’histoire simultanément ou l’un après l’autre, choisissant de lire le fil conducteur vert, bleu, etc.
L’agenda est aussi utilisé comme cahier de croquis et s’y inscrivent les traces de la genèse même de l’agenda, mettant en scène plusieurs mises en abyme : ainsi les dessins des tasses de café bues au Café et similaires à celles de la colonne supportant l’agenda…, les taches de café sur le papier lorsque je posais la tasse sur mon agenda tout en écrivant…Des photos sont de même intégrées au cahier : on m’y voit dans l’action de l’écrire, on regarde par les fenêtres du Café…
Dans mes installations/performances antérieures, j’avais utilisé le texte mis en scène mais ici l’écriture figure la pierre d’angle d’une pratique multidisciplinaire.
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